Evénements du 27 mai 2025

  • Dibungkus, Level 5

    26.05.2025  >  30.05.2025

    • Spectacle
    Try transpose la technique minutieuse du pli des feuilles pour servir le riz – apprise dans son enfance – dans une chorégraphie hypnotique, entre chaos et sérénité.

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    Fils d’une restauratrice servant du riz en papillote, Try Anggara apprend très jeune à maîtriser la technique du pliage, un geste qui se gravera dans son corps. Danseur autodidacte, il ravive aujourd’hui cette mémoire dans Dibungkus (« Enveloppé »), Level 5. D’abord seul en scène, il s’adresse au public comme dans un tutoriel, et explique la technique du pliage jusqu’à la faire évoluer vers une délicate chorégraphie. Le pliage de feuilles devient un pliage du corps jusqu’à ce que ses mouvements gagnent les corps de quatre danseur·euses. Ensemble, iels se plient, se jettent et se passent des chiffons et des journaux, traçant des lignes dans l’espace. Leurs gestes se muent en une danse hypnotique et silencieuse, plongeant le public dans un état méditatif. La magie de Dibungkus, Level 5 réside précisément là, dans la rencontre entre frénésie et danse contemplative. L’équilibre entre le chaos et la sérénité évoque le rythme de la vie publique et les débats politiques de Jakarta. Les journaux représentent le monde politique, et le geste de les jeter, une critique du populisme ambiant en Indonésie, qui met en avant l’aide alimentaire comme solution simpliste alors que des problèmes structurels persistent. Un petit bijou, présenté pour la première fois hors des frontières indonésiennes.
    Lieu
    Théâtre Océan Nord
    Rue Vandeweyer, 63-65
    1030 Schaerbeek
    Tél : +32 2 242 96 89
    Réservation : +32 2 216 75 55
    info@oceannord.org
    http://www.oceannord.org
  • La Vieille dame et le serpent • Nicolas Mouzet Tagawa Proche Quartier

    27.05.2025  >  31.05.2025

    • Théâtre
    Comment habite-t-on l’institution ? Et en quoi nous habite-t-elle ? Comment un corps y entre ? Peut-il en sortir ?

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    Enfant des quartiers nord de Marseille, metteur en scène et scénographe bruxellois d’adoption, Nicolas Mouzet Tagawa investit la machinerie du théâtre et son artisanat pour mettre en mouvement la notion d’institution.  Comment habite-t-on l’institution ? Et en quoi nous habite-t-elle ? Comment un corps y entre ? Peut-il en sortir ? Et qu’est-ce que c’est, entrer et sortir ? Qu’est-ce qui se transforme entre les deux ?  À partir de ses rencontres sur le terrain associatif, d’un conte, mais aussi d’un traité de référence à l’usage des scénographes, Nicolas Mouzet-Tagawa trame une danse entre les mots et la machinerie artisanale du théâtre. Un maillage s’esquisse entre rideaux, poulies, guindes, et vécus dans le tissu social. Ces rideaux qui cachent et révèlent, neutralisent et dévoilent l’action dramatique. Ces humains qui produisent cette action. Ou pas. Quelque chose, à nouveau, de l’espace qui valse.  Première Coréalisation Kunstenfestivaldesarts, Théâtre National Wallonie-Bruxelles Coproduction Kunstenfestivaldesarts, Théâtre National Wallonie-Bruxelles
    Lieu
    Théâtre National Wallonie-Bruxelles
    Boulevard Emile Jacqmain, 111
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 203 53 03
    Réservation : +32 2 203 41 55
    info@theatrenational.be
    http://www.theatrenational.be
  • La vieille dame et le serpent

    27.05.2025  >  31.05.2025

    • Théâtre
    Avec le décor comme personnage central, Tagawa se sert de la machinerie du théâtre pour porter une réflexion sur les institutions (de soins) dans notre société.

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    Actif dans le milieu associatif et notamment dans l’exploration d'alternatives à la psychiatrie institutionnelle, le metteur en scène et scénographe bruxellois Nicolas Mouzet Tagawa est fasciné par le pouvoir du théâtre en tant que machine à créer d’autres réalités. Dans La vieille dame et le serpent, Mouzet Tagawa s’empare de la machinerie théâtrale pour interroger le concept d’« institution ». Comment habitons-nous l’institution, et comment l’institution nous habite-t-elle ? Que se passe-t-il exactement lorsque nous y entrons et lorsque nous en ressortons ? Trois personnes partagent la scène : Claire Rappin, qui a une passion pour les clowns et dont l’histoire personnelle traverse une structure de soin, Guillaume Papachristou, porteur d’une infirmité motrice cérébrale dont la routine a longtemps été réglée par un cadre institutionnel, et Bastien Montes, acteur et accompagnateur personnel des journées de Papachristou. Dans La vieille dame et le serpent, le décor devient aussi le personnage central d’un poème scénique. Dans une danse de toiles de théâtre manipulées par des machinistes visibles, il se déploie comme un instrument qui symbolise le tissu social et soignant. Un théâtre indéniablement visuel, formel et engagé, qui questionne les conventions sociales et théâtrales.
    Lieu
    Théâtre National Wallonie-Bruxelles
    Boulevard Emile Jacqmain, 111
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 203 53 03
    Réservation : +32 2 203 41 55
    info@theatrenational.be
    http://www.theatrenational.be
  • Tapajós

    27.05.2025  >  31.05.2025

    • Théâtre
    Da Cunha crée un récit poignant sur la pollution de la rivière Tapajós, les mères qui vivent sur ses rives et la photographie comme moyen de témoignage.

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    Le développement de photos analogiques s’apparente à de l’alchimie, faisant apparaître et disparaître des existences par magie. À ses prémices, le procédé nécessitait du mercure, précisément l’élément chimique ayant dévasté la rivière Tapajós et la vie de nombre de ses habitant·es. Gabriela Carneiro da Cunha, une voix émergente du théâtre international, s’est lancée dans un projet de recherche artistique au long cours sur les rivières ravagées de son Brésil natal, et sur les femmes des rives du Tapajós, engagées dans une lutte pour guérir leurs corps, leurs ventres, leurs enfants et leur rivière. Tapajós est né de la rencontre avec des mères empoisonnées au mercure issu d’extractions illégales. De la performance naît une alliance de mères : les mères Munduruku, la mère poisson, la mère forêt, la mère rivière et, enfin, les mères dans le public. À l’aide d’eau et de composants chimiques nécessaires au développement analogique, mais aussi du public, Carneiro da Cunha fait émerger des images portant un récit sur l’eau de la rivière, la pollution et le témoignage de la photographie. Les mots, le corps des femmes et le lit de la rivière se rejoignent dans une enquête passionnée, alors que le public devient le chœur et les instruments d’une performance-rituel, créant un lien entre les mondes visible et invisible.
    Lieu
    Les Halles de Schaerbeek
    Rue Royale Sainte-Marie
    1030 Schaerbeek
    Tél : +32 2 218 21 07
    Réservation : +32 2 218 21 07
    info@halles.be
    http://www.halles.be