Evénements du 13 mai 2025

  • Congo : traces, parcours et souvenirs + Way of an Object

    10.05.2025  >  18.05.2025

    • Spectacle
    Une exposition unique rassemblant deux artistes qui, à travers le théâtre de marionnettes contemporain, narrent des récits en marge du discours dominant.

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    Les marionnettes sont des corps hors du corps : elles sont toujours périphériques par rapport au corps qui, pourtant, les anime. Historiquement, les artistes ont recours aux marionnettes pour exprimer ce que le corps ne peut pas dire et véhiculer des récits qui échappent aux discours dominants. Dans cette exposition intime, deux artistes qui mettent la marionnette contemporaine au service de récits dissidents sont réunis. Justice Kasongo Dibwe, marionnettiste autodidacte et pédagogue basé à Lubumbashi, présente sa sculpture mobile Congo : traces, parcours et souvenirs, un théâtre de marionnettes faites de sacs plastiques et d’argile qui raconte l’histoire de l’extractivisme au Congo, de l'époque coloniale à nos jours. Actionnées par une manivelle, les figures deviennent des symboles des mécanismes de pouvoir omniprésents qui appauvrissent le pays. Avec Way of an Object, Taus Makhacheva redonne vie à trois pièces muséales du Daghestan : une peinture de l’artiste russe V. M. Vasnetsov, une salière en bois, un bracelet de mariage. Dotées de bras et de jambes, Makhacheva les met en discussion sur leur rôle dans l’histoire officielle du Daghestan sous influence russe. De cette exposition aux projets des artistes Wael Shawky et William Kentridge, un fil rouge se trace dans le festival : la marionnette comme moyen de raconter une contre-histoire.
    Lieu
    Le Clignoteur
    P d Vieille Halle aux Blés, 30
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 476 27 04 70
    blink@leclignoteur.be
    http://www.leclignoteur.be
  • Magec / the Desert

    10.05.2025  >  14.05.2025

    • Spectacle
    Radouan Mriziga chorégraphie le désert non comme un espace vide, mais comme une géographie du savoir, requérant de l’humilité et de la réciprocité, non de la domination.

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    Dans un monde régi par l’ambition humaine et la technologie, la montagne, le désert et la mer demeurent des espaces sauvages échappant à toute domestication. Magec / the Desert repense notre rapport à la nature et révèle la sagesse des étendues arides. Du Sahara aux steppes d’Asie centrale, les déserts sont le berceau de mythes, de littérature et de savoirs ; des espaces de réflexion qui révèlent l’insignifiance humaine. Radouan Mriziga chorégraphie le désert non comme un espace vide, mais comme une géographie du savoir, requérant de l’humilité et de la réciprocité, non de la domination. Il s’intéresse aux rythmes et écologies du désert et à ses systèmes de savoir, incarnés notamment par le cadran solaire, une mesure du temps par la lumière, l’ombre et la terre. S’inspirant de l’artisanat, de la musique et des pratiques des peuples du désert, Mriziga sonde l’harmonie et l’interconnexion, et dévoile ce que ces vastes étendues arides ont à enseigner sur l’abondance. Il entremêle rythmes et textes, mouvement et son, dans une pratique collaborative qui génère une polyphonie de perspectives et – à l’instar des textures stratifiées du désert – résiste à la singularité. Une complexité sensorielle et intellectuelle, une invitation à se poser et à interagir avec l’intelligence de la nature.
    Lieu
    Théâtre Varia
    Rue du Sceptre, 78
    1050 Ixelles
    Tél : +32 2 640 82 58
    Réservation : +32 2 640 35 50
    reservation@varia.be
    http://www.varia.be
  • Iphigénie à Splott

    13.05.2025  >  31.05.2025

    • Théâtre

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    Effie habite à Splott, un quartier de Cardiff - capitale du Pays de Galles -, miné par la fermeture des usines, le chômage et la précarité. Effie, c’est le genre de fille qu’on évite de regarder dans les yeux quand on la croise dans la rue car on a l’impression qu’elle va nous exploser au visage. Effie, on croit la connaître, alors on la juge l’air de rien, mais on n’en connaît pas la moitié… Tous les lundis, elle picole comme une sauvage, se came à fond et émerge au bout de trois jours d’ « une gueule de bois pire que la mort » pour mieux recommencer. Un personnage de démesure, jusqu’au-boutiste et qu’on croirait sorti d’une tragédie grecque. Et puis, un soir, l’occasion lui est offerte d’être autre chose que ça… Iphigénie à Splott a été nommé au Prix Maeterlinck 2022 dans les catégories Meilleur spectacle et Meilleure interprétation. Il est l’excellent ambassadeur des jolies productions du Poche sur l’ensemble de la Francophonie où il tourne abondamment.
    Lieu
    Théâtre de Poche
    Chemin du Gymnase, 1 A
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 649 17 27
    Réservation : +32 2 649 17 27
    reservation@poche.be
    http://www.poche.be
  • Jazz Portrait - Sun Ra

    13.05.2025

    • Concert

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    Quoique né en 1914, Herman Poole Blount, pianiste, compositeur, arrangeur, restera avant tout comme une figures de proue du free-jazz, un free-jazz cosmique, annonçant par moments le spiritual jazz, un free jazz connecté à l’Afrique ancestrale, à la tradition du jazz – et aux origines prétendument extra-terrestres dont se targue Sun Ra. En piano solo, en petite formation ou à la tête de son Solar Arkestra, entouré de musiciens de haut vol comme John Gilmore ou Marshall Allen, de danseuses, de chanteuses, de magiciens, Sun Ra (qui fut aussi un des premiers jazzmen à utiliser le fameux moog synthetizer réservé au rock jusqu’alors) est également au centre de films psychédéliques délirants. Une soirée de délire musical et visuel qui nous transportera de la fin des années 40 aux années 90 ! 6€
    Lieu
    Jazz Station
    Chaussée de Louvain, 195
    1210 Saint-Josse-Ten-Noode
    Tél : +32 2 733 13 78
    Réservation : +32 2 733 13 78
    info@jazzstation.be
    http://www.jazzstation.be/
  • Phèdre !

    13.05.2025  >  18.05.2025

    • Théâtre

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    La question n’est pas tant de savoir s’il faut monter ou non des classiques. L’important, c’est d’être guidé·e par une nécessité. Mais il est indéniable qu’une histoire d’amour existe entre certains classiques et certains publics. Cette histoire d’amour est respectable. Et sans que je m’y attende, elle m’a bouleversé. Ainsi s’exprime dans un entretien récent François Gremaud, créateur d’une trilogie dont Phèdre ! est le premier volet. Avec Giselle… et enfin Carmen, il explore la représentation de la femme parfois archétypale du théâtre, de la danse et de l’opéra-comique. Une théorie voudrait que l’origine du point d’exclamation vienne de l’exclamation de joie, io en latin, qui aurait été abrégée d’un i au-dessus d’un o. Ainsi, bien que la pièce de Racine soit une tragédie, il est dans Phèdre ! question de joie, cette « force majeure » dont « le privilège est de savoir triompher de la pire des peines » comme le résume le philosophe Clément Rosset. On rit donc beaucoup, mais on admire aussi… Car à l’époque de Racine,ce signe de ponctuation était appelé le point d’admiration. Le véritable sujet de la pièce serait l’admiration que son unique protagoniste, Romain l’orateur, voue à la tragédie de Racine. Et celui-ci, qu’en tant que public on ne peut qu’admirer pour son enthousiasme débordant et la prouesse d’endosser tous les rôles, partage les différentes facettes de la pièce avec nous : la langue unique et merveilleuse de Racine, la force des passions qu’il dépeint mieux que personne, les origines mythologiques des protagonistes, le contexte historique de la pièce… Une réécriture charnelle et explosive d’un immense classique du théâtre, ce tube aussi délirant qu’instructif tourne depuis sa création en Suisse en 2018.
    Lieu
    Théâtre des Martyrs
    Place des Martyrs, 22
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 223 32 08
    Réservation : +32 2 223 32 08
    billetterie@theatre-martyrs.be
    http://www.theatre-martyrs.be
  • Fundementals

    13.05.2025

    • Concert
    La soirée se compose de deux concerts et propose une immersion dans l’univers du jeune compositeur belge Laurent Plumhans, à travers ses œuvres les plus récentes.

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    Fundamentals, cycle pour quatuor à cordes composée en 2022, explore les éléments essentiels qui façonnent la musique : d’une part, les notes fondamentales des instruments à cordes, et d’autre part, les influences profondes qui ont façonné la personnalité du compositeur ses fondamentaux les plus intimes. L’œuvre sera interprétée par le jeune quatuor Satellite. Retrouvez « A short musical story » à 20h40 et profitez d’un prix unique grâce au PASS DOUBLE CONCERT.
    Lieu
    Le Senghor - Centre Culturel d’Etterbeek
    Chaussée de Wavre, 366
    1040 Etterbeek
    Tél : +32 2 230 31 40
    Réservation : +32 2 230 31 40
    info@senghor.be
    http://www.senghor.be
  • A short musical story

    13.05.2025

    • Concert
    La soirée se compose de deux concerts et propose une immersion dans l’univers du jeune compositeur belge Laurent Plumhans, à travers ses œuvres les plus récentes.

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    La pianiste bulgare Maria Martinova, artiste audacieuse et polyvalente, interprétera A SHORT MUSICAL STORY (2024), œuvre qui prolonge les questionnements autour des éléments fondamentaux du compositeur, ainsi que CINQ MONOCHROMES (2013), composé en hommage au compositeur György Ligeti. Laurent Plumhans, compositeur et dramaturge, accorde une attention particulière à la narration sonore dans ses œuvres. Maria Martinova, quant à elle, profondément inspirée par le théâtre et la danse, est animée par le besoin intrinsèque de raconter une histoire à son public. Ces deux artistes trouvent ainsi un terrain commun dans leur quête de narration à travers la musique Juste avant « Fundementals », profitez d’un prix unique pour les deux concerts grâce au PASS DOUBLE CONCERT.
    Lieu
    Le Senghor - Centre Culturel d’Etterbeek
    Chaussée de Wavre, 366
    1040 Etterbeek
    Tél : +32 2 230 31 40
    Réservation : +32 2 230 31 40
    info@senghor.be
    http://www.senghor.be
  • Bodem

    13.05.2025

    • Concert

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    Un son pour l'avenir. Il est merveilleux de voir comment le jazz belge continue à se renouveler, avec de nouveaux talents qui émergent constamment pour enrichir la scène vibrante. Bodem, le trio de la saxophoniste Adia Vanheerentals, est l'un des nouveaux venus les plus frappants. Elle a récemment fait son entrée dans De Twintigers van Klara, les jeunes musiciens à suivre. Avec Bodem, elle excelle dans les mélodies lyriques et l'interaction fraîche et collective. Pour ce faire, Vanheerentals s'entoure de la batteuse Anke Verslype et du guitariste Willem Malfliet. Verslype, quant à elle, impressionne avec son aki subtilement puissant (voir : BRAND !), tandis que Malfliet aime traîner dans la zone entre pop et jazz avec Woolvs, entre autres. Ils sont les compagnons idéaux pour porter sur scène les compositions courtes mais imaginatives de la saxophoniste. Le premier album 'Little March', publié par le tout nouveau label de Nicolas Rombouts, MOKUHI Sonorities, a immédiatement séduit par sa combinaison charmante d'intimité et d'énergie. Pensez non seulement aux pubs bruns, mais aussi aux atmosphères estivales et aux bonbons roses. Le trio travaille actuellement sur un deuxième album, à paraître prochainement, avec lequel il partira en tournée. Avec Adia Vanheerentals saxophone Anke Verslype batterie Willem Malfliet guitare linktr.ee/wijzijnbodem
    Lieu
    Théâtre Marni
    Rue de Vergnies, 25
    1050 Ixelles
    Tél : +32 2 639 09 80
    Réservation : +32 2 639 09 82
    info@theatremarni.com
    http://www.theatremarni.com
  • Fugitives Mosaïques, Concert de Nu Académique

    13.05.2025

    • Concert
    Concert de Nu Académique Le but de toute rencontre est de faire coïncider deux mosaïques humaines. Des fragments de caractère, d'opinions et de rêves entrent dans un jeu de miroir, les couleurs s'intensifient et le résultat dépasse la somme des deux

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  • Sylvie Kandé, Samira Negrouche et la quête infinie de l’Afrique

    13.05.2025

    • Conférences et congrès
    Une conférence-rencontre avec Nimrod, qui nous parlera des œuvres de Samira Negrouche et Sylvie Kandé, accompagné de lectures par la comédienne Yasmine Yahiatene. Une génération sépare la Sénégalaise de l’Algérienne. Ces deux poètes sont des exilées majeures pour qui la terre du poème est l’Afrique subsaharienne. Ou plutôt, c’est Léopold Sédar Senghor qui l’incarne le mieux à leurs yeux.

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    Une conférence-rencontre avec Nimrod, un poète qui nous parlera des œuvres de Samira Negrouche et Sylvie Kandé accompagné de lectures de textes de la comédienne Yasmine Yahiatene. Une génération sépare la Sénégalaise de l’Algérienne. Toutes deux ont l’Afrique chevillée au corps. Sylvie Kandé enseigne à New York depuis plus de trente ans. Samira Negrouche a voyagé un peu partout dans le monde sans jamais quitter Alger où elle est née. L’une et l’autre parlent deux ou trois langues européennes, sans compter le wolof, l’arabe, le tamazight. Ces deux poètes sont des exilées majeures pour qui la terre du poème est l’Afrique subsaharienne. Ou plutôt, c’est Léopold Sédar Senghor qui l’incarne le mieux à leurs yeux. À la connaissance de Nimrod, Samira Negrouche est l’uni­que poète du Maghreb à inscrire sa poétique au sud du Sahara. La quête infinie de l’autre rive, l’épopée en trois actes de Sylvie Kandé, résume bien leur démarche. Café sans sucre J’aime boire le café avec un nuage de crème faux j’aime le café sans rien sans sucre je n’aime que le nuage brumeux de l’aube que je surprends avant le sommeil il se glisse et comble silencieusement les creux des collines j’aime ce filet de crème sur lequel je traverse du sein au téton. Elle m’a servi une eau douteuse dans un bol couleur de terre elle dit j’ai écrit un roman mais la disquette ne marche plus elle dit regarde mon champ d’oliviers j’ai toujours rêvé d’avoir un verger je descends les trois marches je regarde au loin quelques mauvaises herbes incendiées par le soleil un citronnier bétonné comme un pilier aveugle je dis il est beau ton champ d’oliviers change de marque de disquettes. Une deux je compte les gouttes qui tombent du ciel sur le bout de plastique insolent qui traîne sur le balcon trois quatre toutes les pensées sont bonnes à chasser quand rien ne vient ni désir ni sommeil je cherche une cigarette du coin de l’oeil et je ne fume même pas. Samira Negrouche Extrait de Le jazz des oliviers, éditions du Tell, 2010. Génocide En bas, la rue aiguisait en riant ses couteaux. — Pourquoi eux ? Comment calculez-vous la différence ? Que ne donnez-vous l’ordre de suspendre cette tuerie avant qu’elle s’étende ? — C’est que nous, nous maîtrisons l’art des gestes ; eux depuis la nuit des temps, se contentent de mouvements. Advienne que pourra. Pour ma part, je m’en lave les mains. En histrion consommé, il joignit le geste à la parole. Éclata ce premier hurlement — un à vous glacer le sang — suivi de vociférations. Par la baie vitrée, on vit les lames se mettre à trancher, méthodiques, et quelques corps danser grotesquement avant de s’effondrer. Ce qu’il fallait démontrer, sans doute. Sylvie Kandé Extrait de Gestuaire, poèmes, Gallimard, 2016. Infos pratiques Lieu : Auditoirum 120 des MRBAB, Rue de la Régence 3, 1000 Bruxelles Durée : 50 minutes
    Lieu
    Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique
    Rue de la Régence, 3
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 508 32 11
    info@fine-arts-museum.be
    http://www.fine-arts-museum.be