Evénements du 18 mars 2025

  • as salem aleykoum

    18.03.2025  >  21.03.2025

    • Théâtre
    Porté par 2 cultures, j’ai le cul sur une frontière, j’appartiens à l’identité de l’entre-deux qui n’a pas de patrie. Alors aujourd’hui, je me lève pour te parler. Et je ne le fais pas seul.

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    Pour ce projet, je vais revenir à mon Père. Un jour, j’étais dans les calanques à Marseille : un homme blanc et un homme noir se parlent. L’homme blanc parle de tout et de rien. En tentant de sortir une petite barque de l’eau, il dit, de mémoire : “L’homme Blanc : C’est la barque de la famille, tin’ il fait chaud là“ (il a du mal à sortir la barque de l’eau en la tirant, elle est lourde) L’homme Noir : laisse je vais te montrer (il récupère deux roues vissées sur une planche non loin, les cale en dessous de la barque d’un côté, soulève l’autre partie et tire la barque pour la sortir de la pente douce sur laquelle elle était prise en sortant de l’eau) L’homme Blanc : Mais toi t’es pas bête dis donc, c’est vrai que t’as le sens pratique. L’homme Noir : Non, tu as juste oublié que le Noir il est fainéant. (ils rient ensemble)” Six mois plus tard. Mon père, marocain, né au Maroc, arrivé en France à dix-huit ans, reparti depuis, lors d’une de nos rares conversations : “L’arabe il est fainéant”. Mon père déteste le Maroc ouvertement. Il déteste la France en lui-même. Il n’a pas d’avis sur la Belgique. Ces deux souvenirs ne sont que deux, par choix. En vérité, j’en ai des dizaines consciemment, en réserve. Sans doute plus, oblitérés par le couple que forment la mémoire et la résilience. Ce sont les points de départ du travail que je veux mener : comment ces conflits internes racontent à eux seuls l’échec de l’immigration et la nécessité de l’émergence d’une parole. Il est temps qu’à celles et ceux qui n’ont pas de refuge culturel – ceux et celles qui ont appris à se vomir – répondent celles et ceux qui ont deux cultures. Il faut offrir cette troisième voie. Cela devient urgent. “Notre simple existence, doublée d’un poids démographique relatif 1 pour 6) africanise, arabise, berbérise, créolise, islamise, noirise, […] aussi sûrement que le sac et le ressac des flots polissent et repolissent les blocs de granit aux prétentions d’éternité.” Houria Bouteldja Pour moi, ceci rejoint l’hybridation dont j’parle qui trouve son sens en nous-mêmes, ni plus ni moins. Nous sommes la génération Gryffondor et Serpentard, Jedi et Sith, Coca, Pepsi ; nous sommes colonisateur·ices et colonisé·es. Nos cultures se rejettent mutuellement et pour survivre, pour continuer à avancer, nous avons trouvé des stratégies afin d’apprendre à coexister. Nous sommes des laboratoires ambulants qui trouvent leur nécessité vitale dans la résolution des problèmes et des tensions que notre société rencontre aujourd’hui. Ni plus ni moins. Avant qu’on nous l’enseigne, nous savons intrinsèquement que l’histoire est écrite par les vainqueurs et avons déjà résolu en nous-mêmes ce conflit. Ou tout du moins, nous avons appris à regarder ce problème en face sans en avoir honte. Sans que la culpabilité nous trouble l’esprit etbloque nos réflexions. Nous sommes là pour oser, parler et questionner. Nous sommes d’ici et d’ailleurs et avons appris à nous penser en dehors de nos simples circonstances. Voilà pourquoi aujourd’hui je veux travailler entre autres sur un mythe antique tout en le transformant, car nous sommes ces mythes antiques et leur transformation. Et contrairement à mon père, je sais que ces histoires m’appartiennent.
    Lieu
    Théâtre la Balsamine
    Avenue Félix Marchal, 1
    1030 Schaerbeek
    Tél : +32 2 732 96 18
    Réservation : +32 2 735 64 68
    info@balsamine.be
    http://www.balsamine.be
  • Les miennes

    18.03.2025

    • Cinéma
    Dans Les Miennes, Samira El Mouzghibati aborde la question de la famille marocaine et des secrets qui la construisent. Une confrontation pleine d’émotions qui pousse à la réflexion et dépeint le portrait de femmes, liées par la culture, la famille et le silence. A voir absolument !

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    Benjamine d’une famille de cinq filles, Samira convoque sa famille, caméra au poing, pour une rare réunion de famille. Ce n’est qu’une fois arrivée dans son village natal qu’elle révèle ses secrets, ses regrets et sa force. Étant la dernière de cinq sœurs, je sais que j’ai hérité d’une part douloureuse de leur histoire. En réaction à un événement tragique passé sous silence s’est créé un clan de sœurs, dont ma mère était exclue. Depuis lors, entre nous, nous l’appelons “Ta mère”, comme si elle n’était plus des nôtres. Elle va s’exprimer pour la première fois. – Samira El Mouzghibati.
    Lieu
    Centre culturel Espace Magh asbl
    Rue du Poinçon
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 274 05 10
    info@espacemagh.be
    http://www.espacemagh.be
  • Armand

    18.03.2025

    • Cinéma
    Après un incident entre Armand, 6 ans, et son meilleur ami, les parents doivent venir à l'école pour découvrir ce qui s'est réellement passé.

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    Après un incident entre Armand, 6 ans, et son meilleur ami, les parents doivent venir à l'école pour découvrir ce qui s'est réellement passé. Flagey, Film Fest Gent € 10 > € 7
    Lieu
    Flagey
    Place Sainte-Croix
    1050 Ixelles
    Tél : +32 2 641 10 20
    Réservation : +32 2 641 10 20
    info@flagey.be
    http://www.flagey.be
  • "Qu’il fait beau cela vous suffit"

    18.03.2025  >  21.03.2025

    • Théâtre

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    En France, suite à la prise d’otage d’élèves par un professeur, de nombreuses manifestations éclatent partout dans le pays. Contraint de réagir, le ministère de l’Éducation nationale va mandater des observateurs dans les écoles. Pour qu’ils lui fassent rapport. « Qu’il fait beau cela vous suffit » suit le quotidien des enseignant.e.s et des élèves. Aleksander est un adolescent tiraillé entre son désir d’indépendance, sa langue maternelle qu’il rejette et sa rage envers les règles de l’école. Violette, conseillère d’éducation fraîchement débarquée dans l’établissement, pense pouvoir résoudre les tensions par la discipline et la rigueur. L’expérimenté Jean, prof de physique-chimie, craque face à l’agression de trop. Julie, prof de français, invente toujours de nouvelles pédagogies pour transmettre… coûte que coûte. Oscillant entre la comédie et le drame social, « Qu’il fait beau cela vous suffit » est inspiré de témoignages réels. Sans fausse pudeur, le spectacle s’attache à mettre en avant la situation parfois inextricable de certaines écoles, mais surtout la profonde humanité de ceux qui la peuplent. A l’instar de La Vie scolaire de Grand Corps Malade, « Qu’il fait beau cela vous suffit » distille des touches d’espérance en une génération qui, si elle est parfois à la marge, n’en demeure pas moins lucide et touchante.
    Lieu
    Théâtre de Poche
    Chemin du Gymnase, 1 A
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 649 17 27
    Réservation : +32 2 649 17 27
    reservation@poche.be
    http://www.poche.be