Evénements du 27 janvier 2025

  • Fin de partie

    23.01.2025  >  29.01.2025

    • Théâtre

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    C’est étrange de se sentir à la fois fort et au bord du gouffre. C’est ce que j’éprouve, et j’ignore laquelle de ces deux impressions est fausse : ni l’une ni l’autre probablement. Dans cette dystopie de Samuel Beckett, jouée pour la première fois en 1957, la fin du monde n’est jamais certaine, ou plutôt, le monde n’en finit pas de finir. L’espace qui se découvre sous nos yeux pourrait être le purgatoire ou le dernier abri d’un monde détruit, dont les fenêtres qu’on atteint par un escabeau, donnent l’une sur la mer grise, l’autre sur une terre vide. D’emblée se joue une partie au parfum d’apocalypse, mais aussi un rituel de théâtre voué à la répétition, quand la silhouette muette du valet Clov se met en branle, tire les rideaux et dégage de leurs draps les seuls « meubles » de cet intérieur : Hamm dans un fauteuil roulant, et deux poubelles où logent les parents mal-en-point et mal nourris de ce dernier, dans l’incapacité ni de se mouvoir, ni de s’embrasser. Avec un soin exceptionnel porté au silence, à la qualité du geste et à la plénitude du mot, Jacques Osinski, metteur en scène accoutumé aux œuvres de l’auteur irlandais, a réinvité à ses côtés Denis Lavant, pour incarner ici le domestique et fils adoptif boiteux. Frédéric Leidgens dans le rôle du maître aveugle paraplégique forme avec lui un duo tragiquement clownesque, passant son temps à se chercher sans se trouver et incapable de se détacher l’un de l’autre. Au grand dam de Hamm qui soliloque, évoque un roman en devenir et maltraite son entourage, Clov menace de partir sans qu’on sache s’il passera à l’acte. Car dans un monde où rien ne semble bouger, imperceptiblement quelque chose arrive à ces êtres habités par la peur que la lumière ne les quitte à tout jamais. Fin de partie dit sans doute la longue marche du temps, sa fin et son éternel recommencement. Et peut-être encore, le plaisir de raconter une histoire et de dire des mots dans un théâtre, en attendant ce temps…
    Lieu
    Théâtre des Martyrs
    Place des Martyrs, 22
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 223 32 08
    Réservation : +32 2 223 32 08
    billetterie@theatre-martyrs.be
    http://www.theatre-martyrs.be
  • Festival En ville ! - 6e édtion

    23.01.2025  >  02.02.2025

    • Festival
    Le festival En ville ! est un festival de films documentaires. Il travaille depuis sa création la question des territoires et des frontières, réelles et imaginaires. Ceux qu’on habite, et celles qu’il faut faire tomber.

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    27 films, souvent inédits, et 3 compétitions, 25 cinéastes, présent·es pour la plupart, 16 territoires traversés (Argentine, Pérou, Guyane, Arabie saoudite, Pakistan, Palestine, République démocratique du Congo, Belgique, Bosnie, Italie, Irak...), des focus cinéastes (Stefano Savona, Alessandra Celesia, Kamal Aljafari), un après-midi dédié au jeune cinéma belge avec des films que nous avons spécialement sous titrés en FR et NL pour l’occasion, un revival festival Super 8 de Bruxelles (22 films à (re)découvrir)... Et une palette d’autres activités : visite guidée, écoute radiophonique, master classe, rencontres professionnelles... Bref, des propositions variées et complémentaires pour tisser un festival composite, à l’image de nos villes... et une façon simple de bien débuter 2025. Bon festival ! Du 23/01 au 02/02 2025 à Bruxelles ! Toute la programmation sur www.festivalenville.be
    Lieu
    Le P'tit Ciné
    Rue du Fort, 5
    1060 Saint-Gilles
    Tél : +32 2 538 17 57
    info@leptitcine.be
    http://www.leptitcine.be
  • Away

    25.01.2025  >  01.02.2025

    • Cinéma
    L'étonnant périple d'un jeune garçon et d'un oiseau pour retourner chez eux.

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    L'étonnant périple d'un jeune garçon et d'un oiseau pour retourner chez eux. Cineflagey by Cinematek & Kinograph € 10 > € 7
    Lieu
    Flagey
    Place Sainte-Croix
    1050 Ixelles
    Tél : +32 2 641 10 20
    Réservation : +32 2 641 10 20
    info@flagey.be
    http://www.flagey.be
  • Bloc 9

    27.01.2025

    • Théâtre
    À presque 50 ans, Dominique Bela découvre qu’il est marqué au fer rouge par l’horreur des camps de Ndjock, comme certain·es Européen·nes à l’évocation des camps de concentration nazis de l’Allemagne d’Adolf Hitler, toutes choses étant égales par ailleurs. Bloc 9 est une invitation décomplexée à réparer les carnages du passé, les blessures du présent… Une hymne à la liberté.

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    Autrefois, les Ndoko’o (ethnie du Cameroun) s’automutilaient, se ligotaient, pour canaliser leurs effrayantes pulsions. les Ndoko’o n’étaient pas sado-maso, autant le dire tout de suite. Les hommes passaient par toutes les humiliations, y compris celle qui les obligeait d'envoyer leurs épouses coucher avec les chefs blancs et leurs boys dans les camps où ils étaient retenus prisonniers pendant la colonisation allemande. À presque 50 ans, Dominique Bela découvre qu’il est marqué au fer rouge par l’horreur des camps, comme certains Européens à l’évocation des camps de concentration nazi de l’Allemagne d’Adolphe Hitler, toutes choses étant égales par ailleurs. Petit fils d’esclave au camp de Ndjock, il raconte l’histoire tragique de son grand-père à la lumière de la sienne. Lorsque Dominique Bela se lance dans la quête de son identité, de ses racines, il est nourri par des à-priori. Forcément ! La question est taboue, ignorée de l’espace public. L’époque coloniale est toujours présentée de façon bipolaire, avec d’un côté les puissances impérialistes, dominatrices qui font l’histoire . De l’autre, les peuples asservis qui subissent l’histoire. Une juxtaposition presque mécanique des Européen·nes agresseurs contre les Africains résistants. Un schéma bipolaire qui omet un aspect tout aussi fondamental que les résistances ou autres formes de contestations à savoir: la contribution active ou interessée, volontaire ou forcée des peuples colonisés à l’exploitation de leurs propres forces, leurs propres ressources pour le maintien de la domination coloniale. Bloc 9 lit les politiques migratoires contemporaines avec les lunettes du passé et d’aujourd’hui. Comment les discours sociaux sont-ils reconstruits ? Comment un pays, une société civile se culpabilise par rapport à l’action de ses ancêtres ? Comment une injustice passée, peut se transformer en action prospective ? Quelle histoire de la colonisation, est-elle enseignée dans les écoles ?
    Lieu
    Les Riches-Claires
    Rue des Riches Claires, 24
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 548 25 80
    Réservation : +32 2 548 25 80
    accueil@lesrichesclaires.be
    http://www.lesrichesclaires.be
  • Lecture-spectacle Chris de Stoop, "Le livre de Daniel"

    27.01.2025

    • Divers

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