Evénements du 20 avril 2023

  • Flesh

    18.04.2023  >  22.04.2023

    • Théâtre
    Avec Flesh, Sophie Linsmaux et Aurelio Mergola cartographient la chair humaine et notre relation à l’autre, sous toutes leurs coutures.

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    Flesh met en jeu des corps faibles ou accomplis, transformés ou normés, solitaires ou réunis. Enraciné à son enveloppe charnelle pour le meilleur et pour le pire, l’être humain est indissociable de cette chair, incarnation de son être au monde. Pourtant, aujourd’hui, cet ancrage tend à disparaître. D’une fête d’anniversaire de mariage à une chambre d’hôpital, d’une expérience de réalité virtuelle à une réunion de famille dans un café, Flesh est un spectacle visuel et non verbal, une fable contemporaine qui plonge le/la spectateur·rice dans l’épaisseur de nos chairs. Avec humour et étrangeté, la compagnie Still life nous remue de façon vivifiante : de nos chairs meurtries à nos chairs en vie, il n’y a qu’un pas.
    Lieu
    Théâtre Les Tanneurs
    Rue des Tanneurs, 75
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 512 17 84
    Réservation : +32 2 512 17 84
    info@lestanneurs.be
    http://www.lestanneurs.be
  • En finir avec Eddy Bellegueule

    18.04.2023  >  29.04.2023

    • Théâtre

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    d'après le roman d'Edouard Louis « Picardie, village d'Hallencourt, fin des années 1990 – début des années 2000. » Eddy Bellegueule est un enfant considéré par sa famille et les gens du village comme différent des autres. Exclu, harcelé, violenté, Eddy évolue dans un milieu précaire où 5€ de plus ou de moins font la différence à chaque fin de mois, où les garçons doivent rejeter l’école et mépriser leurs professeur·e·s, où la seule façon de se construire en tant qu’homme est d’être reconnu comme un dur ! Un monde où le travail à l’usine détruit les corps des ouvrier·ères, où l’on se retrouve au chômage du jour au lendemain, où l’on boit pour oublier, où la télévision est allumée à longueur de journée, où écrasé·es, abandonné·es et déçu·es par les gouvernements en place, on vote Front National, car les discours racistes sont omniprésents. Un milieu aussi, où l’on déteste les pédés. Et Eddy est un pédé. Edouard Louis apporte à la littérature une réalité qui en est trop souvent invisibilisée : l’injustice sociale, la violence d’un monde oublié de la classe dominante, où toute différence est vécue comme une faiblesse. Une création de La Bécane et Gazon•Nève cie · Avec : Janie Follet, Sophie Jaskulski, Louise Manteau, François Maquet · Mise en scène : Jessica Gazon · Adaptation : Collective · Dramaturgie et production : Thibaut Nève · Costumes et accessoires : Elise Abraham · Création lumières : Aurore Leduc · Création vidéo : Jérome Guiot · Création sonore : Ségolène Neyroud · Direction technique et regard scénographique : Aurélie Perret · Construction et aide à la scénographie : Aurélie Borremans et Nicolas Olivier · Régie : Marc Defrise · Régisseur son : Hubert Monroy et Benoit Nonclercq
    Lieu
    Atelier 210
    Chaussée Saint-Pierre, 210
    1040 Etterbeek
    Tél : +32 2 732 25 98
    info@atelier210.be
    http://www.atelier210.be
  • La gioia

    18.04.2023  >  22.04.2023

    • Théâtre
    Pipo Delbono compose une symphonie onirique et florale au-dessus de laquelle plane l’esprit de Bobo. Souvenirs, vies vécues, amour, beauté et politique tiennent dans le même bouquet. 

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    Pippo Delbono a rencontré Bobò en 1995 à l’hôpital psychiatrique d’Aversa. Acteur né, qui ne savait ni lire, ni écrire, ni parler, et disparu depuis. Gagné par une terrible mélancolie et même une sorte de désespoir, le metteur en scène italien entame un voyage vertigineux vers la « gioia », la joie simple. Celle qui rejaillit soudainement dans la vie, les chansons, la musique, le pas de danse. Quelle mémoire le théâtre garde-t-il de tous ces petits riens du quotidien ? Comment les rend-il à leur vérité nue ? Dans La gioia, créée en 2018, Pippo Delbono compose une symphonie onirique et florale au-dessus de laquelle plane l’esprit de Bobò. Sur la scène, la mélancolie du Tango, les notes de Nick Cave ou encore le standard jazz Petite fleur de Sydney Bechet viennent doucement suspendre le temps. Tandis que l’artiste/fleuriste Thierry Boutemy fait pleuvoir à torrents des fleurs de toutes les couleurs. Le merveilleux prend ici racine. Il répand l’allégresse et tient tranquille sa douleur. À moins que ce soit la nôtre. Tour à tour, Pippo Delbono, en jeans et chemise beige, et les acteur·ices de la troupe vêtu·es de costumes fantaisistes s’avancent et expriment leurs sentiments, leur tendresse. Figures baroques qui construisent un univers singulier, plein de fantaisie et de consolation. Souvenirs, vies vécues, amour, beauté et politique tiennent dans le même bouquet. C’est probablement de là que La gioia tient sa beauté, sa joie si bouleversante.
    Lieu
    Théâtre National Wallonie-Bruxelles
    Boulevard Emile Jacqmain, 111
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 203 53 03
    Réservation : +32 2 203 41 55
    info@theatrenational.be
    http://www.theatrenational.be
  • Privés de feuilles les arbres ne bruissent pas

    19.04.2023  >  23.04.2023

    • Théâtre
    Un ballet tragi-comique pour deux femmes, deux chaises en plastique et une caravane.

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    Résumé de la pièce Impossible. Résumé de la pièce quand même Un matin, deux femmes, Dom et Gaby se réveillent devant leur caravane. Ce matin-là un peu plus tôt que d’habitude. Des visiteurs se sont annoncés entre 10 et 17 h et il faudra faire bonne impression. Les voilà lancées au saut du lit dans un ballet vestimentaire où taches et accrocs font monter la pression. Dom parle, beaucoup, autant qu’il y a peu de mots chez Gaby. S’il faut commencer par se montrer présentables à ceux qu’elles attendent, à l’occasion de la fouille du placard où sont rangés leurs quelques vêtements, la découverte d’une parka oubliée là, va les entrainer dans la remémoration soudaine de l’arrivée de Gaby « comme un cerf renversé par une voiture ». C’est l’histoire d’une amitié. C’est aussi l’histoire d’une sortie de route. D’un face à face impromptu avec la sortie du silence. Entre rire et gorge serrée. Dans l’écriture de Magne van den Berg comme chez tous les auteurs qu’elle a montés jusque-là, Pascale Henry trouve une réponse singulière, inattendue, à la grande question de l’Autre qu’elle ne cesse de reformuler, d’approfondir. SCENEWEB.FR RENCONTRE Je 20.04 après la représentation. Avec Pascale Henry, … Texte Magne van den Berg - Texte français Esther Gouarné - Mise en scène Pascale Henry – Avec Valérie Bauchau et Marie-Sohna Condé - Scénographie Michel Rose - Costumes Audrey Vermont - Composition musicale et sonore Laurent Buisson - Lumière Michel Gueldry - Régie générale Céline Fontaine - Diffusion 19.10 prod Emmanuelle Guérin - Administration de production Jean-Luc Girardini - Décor réalisé par les ateliers de construction de la Ville de Grenoble - Photos Jean-Pierre Maurin. Production Les Voisins. Coproduction Théâtre des Ilets-CDN de Montluçon Théâtre Municipal de Grenoble. Le texte a été découvert en France par le Festival de la Mousson d’été- Pont à Mousson. Compagnie en convention triennale avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de Grenoble et subventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes) et le Département de l’Isère. Pascale Henry est artiste associée au Théâtre des Îlets-CDN de Montluçon et au Théâtre Municipal de Grenoble.
    Lieu
    Le Rideau
    Rue Goffart, 7 A
    1050 Ixelles
    Tél : +32 2 737 16 01
    Réservation : +32 2 737 16 00
    contact@rideaudebruxelles.be
    http://www.rideaudebruxelles.be
  • WEG

    19.04.2023  >  22.04.2023

    • Spectacle
    WEG fonctionne sur le dérèglement progressif de la phrase chorégraphique de chaque danseur·se aboutissant à une cacophonie de gestes et d’attitudes, décomplexée.

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    Pourquoi WEG de Ayelen Parolin, chorégraphe à part dans la danse contemporaine, est-il si surprenant ? D’où viennent ces étincelles ? Sans doute de cette grâce qui surgit de la danse détraquée. Cette grâce-là ne peut advenir que sur le plateau nu et blanc, dans l’ici et maintenant, avec sept danseur·ses en tenues de fête : ici, le short en lamé ; là, le justaucorps rose bonbon ; là encore, la collerette vaporeuse. Il n’y a qu’à voir le plaisir avec lequel i·els dansent, le mouvement volontairement multiple, extravagant, foisonnant et tumultueux. I·Els osent, sur la musique décalée et accidentée de la pianiste et compositrice Lea Petra, franchir le pas d’une truculence. WEG fonctionne sur le dérèglement progressif de la phrase chorégraphique de chaque danseur·se aboutissant à une cacophonie de gestes et d’attitudes, décomplexée. La danse glisse ouvertement vers un processus d’auto-organisation mais qui est réglé sur les systèmes dynamiques du physicien Pierre C. Dauby. Avec une précision quasi chirurgicale, du best-seller Sapiens : Une brève histoire de l’humanité de Yuval Noah Harari à son aspiration à l’humain dansant au rythme de sa propre vibration – sans l’expliciter –, Ayelen Parolin joue à sa manière d’un entre-deux troublant entre la maîtrise et le refoulé, l’humour et l’élégance. Ayelen Parolin est artiste associée au Théâtre National Wallonie-Bruxelles.
    Lieu
    Théâtre National Wallonie-Bruxelles
    Boulevard Emile Jacqmain, 111
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 203 53 03
    Réservation : +32 2 203 41 55
    info@theatrenational.be
    http://www.theatrenational.be
  • Hippocampe

    20.04.2023  >  26.04.2023

    • Théâtre
    Entre théâtre et cabaret, un spectacle non-binaire, hybride et hors du temps, comme une bulle de bienveillance, pour fêter nos différences et nous réinventer ensemble.  

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    « Hippocampe, c’est la rencontre du théâtre et du cabaret, la rencontre de mes deux familles. C’est une expérience sensible, pour s’extraire du monde et prendre soin l’un·e de l’autre. C’est l’aventure de onze alter ego qui naissent et s’affirment côte à côte. Sur scène, Drag queen, king, queer et créatures en tout genre rassemblent leur énergie transformatrice pour provoquer la norme et briser nos carcans. Iels racontent leurs chemins, recouvrent leurs cicatrices de paillettes pour les magnifier, et puisent dans leur vulnérabilité une nouvelle puissance créatrice. C’est la révolte de celleux qui s’autorisent à faire ce qu’iels aiment au plus profond d’elleux. Et à l’assumer jusqu’au bout. » Lylybeth Merle   Les artistes d’Hippocampe inventent une expérience collective, festive et immersive, au cours de laquelle iels se métamorphosent pour nous transmettre leurs parcours et leurs visions du monde. Iels entrent en rébellion, pour dénoncer les diktats dans lesquels notre société nous enferme. Iels exposent leurs joies, mais aussi leurs échecs, et subliment leurs blessures, pour transformer leur fragilité en une magnifique capacité de résilience, rassembleuse et vivifiante. En s’autorisant à être qui iel veut, chacun·e, ici, peut trouver le chemin de sa guérison. À travers les notions de care et d’empouvoirement, cette recherche performative sur le pouvoir de la douceur nous invite à un dialogue riche d’enseignements, radieux et consolant, pour fêter nos différences et nous redécouvrir ensemble.    Metteuse en scène, performeuse Drag et militante Queer, Lylybeth Merle travaille depuis plusieurs années sur le décloisonnement des genres, et son expérimentation dans le paysage culturel institutionnalisé. De façon non-binaire, elle et son équipe nous proposent de les suivre dans leur voyage, dans leur déconstruction joyeuse et leur apprentissage mutuel, qui célèbrent la puissance de l’altérité et de la transmission. Leur Drag Academy puise dans les codes du théâtre et du cabaret, pour transformer la scène en un refuge caché et fabuleux, une bulle de rêves, de rires et de magie, qui nous offre un message rempli d’amour, de bienveillance, d’acceptation de soi et des autres. Le Varia se réjouit de partager avec elleux, ainsi qu’avec tous les publics, les questionnements si nécessaires auxquels iels nous invitent, avec malice, sur nos représentations, nos préjugés et nos rapports de domination. 
    Lieu
    Théâtre Varia
    Rue du Sceptre, 78
    1050 Ixelles
    Tél : +32 2 640 82 58
    Réservation : +32 2 640 35 50
    reservation@varia.be
    http://www.varia.be
  • Licht - Tea Tupajić

    20.04.2023  >  21.04.2023

    • Théâtre
    Pour Licht, Tea Tupajić mobilise le pouvoir du théâtre pour atteindre un lieu que le langage et les autres médias ne peuvent pas rejoindre. Pendant un an, elle invite quatre femmes yézidies à se retirer ensemble et à entreprendre le voyage vers la performance.

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    Pour Licht, Tea Tupajić utilise le pouvoir du théâtre pour atteindre un lieu où la langue et les autres médias ne peuvent pas se rendre. Pendant un an, elle invite quatre femmes yézidies à se retirer ensemble et à entreprendre un voyage vers la performance. Sur une scène vide, les femmes partageront leurs souvenirs les plus profonds. Elles sont toutes des «survivantes »; leurs corps ont été violés. Le corps relate cette histoire avec une économie de mots : il tremble, perd l'équilibre et entre en contact avec le·a spectateur·ice, dans une rencontre partagée mais intime. Une sorte de veillée nocturne. Une expulsion des blessures du passé, un moment de guérison et une célébration extatique de la survie. • Tea Tupajić (Sarajevo, 1984) est une écrivaine et metteuse en scène de théâtre et de cinéma croate. Elle s'engage régulièrement dans des processus à long terme où elle invite des protagonistes qui semblent trop réticent·es à monter sur scène ou qui ont beaucoup à perdre en le faisant. Elle explore ainsi le potentiel de l'art dans la confrontation avec des questions politiques et personnelles controversées. Licht ne sera joué qu'une poignée de fois dans quelques villes.   «L'œuvre de Tea Tupajić est comme une descente d'une rapidité glaçante dans le monde des ténèbres. »  - Modern Times Review.
    Lieu
    KVS BOL
    Rue de Laeken, 146
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 210 11 12
    Réservation : +32 2 210 11 12
    tickets@kvs.be
    http://www.kvs.be
  • Mehdi-Georges Lahlou - Candice Breitz - extra

    20.04.2023  >  24.09.2023

    • Exposition
    La CENTRALE présente l’exposition extra de Mehdi-Georges Lahlou & Candice Breitz à la CENTRALE | hall (20.04 > 24.09.2023), une exposition envisagée comme un espace de célébration et de rencontres.

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    Mehdi-Georges Lahlou présente dans cette nouvelle exposition personnelle une sélection d’œuvres composée de sculptures, dessins, gravures, photos d’archives retravaillées, ainsi que des installations et vidéos. L’artiste poursuit à la CENTRALE son exploration de la représentation de la violence, et de ses conséquences sur la géopolitique actuelle, en puisant aussi bien dans les archives de guerre et l’histoire ancestrale, que dans ses propres expériences, intimes ou fictives. Entre représentation de soi et questionnement de l’autre, Mehdi-Georges Lahlou cherche à appréhender le rôle de l’archive dans notre mémoire collective. « En tant qu’artiste, j’ai le privilège de pouvoir prendre la parole. Je veux en profiter, pour ouvrir les sens et les consciences. » – Mehdi-Georges Lahlou interviewé par Annick Colonna-Césari, journaliste et critique Mehdi-Georges Lahlou invite dans son exposition l’artiste Candice Breitz (1972, Johannesburg). Basée à Berlin, née et élevée en Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, Breitz se confronte dans son travail à la question de la blanchité, depuis ses premières séries photographiques comme Ghost Series (1994), jusqu’à ses installations ultérieures comme Extra (2011) et Whiteface (2022). Les explorations de Candice Breitz dans l’arène violente de la blanchité mettent souvent en scène l’artiste elle-même, suscitant la surprise par son aspect auto-ethnographique. Elles offrent un contrepoint saisissant au travail de Mehdi-Georges Lahlou, où l’autoportrait continue de s’ouvrir aux enjeux abordés dans les conversations politiques les plus urgentes de notre temps. Les deux artistes jouent de l’(auto)-portrait mais aussi d’images tirées des médias ou des réseaux sociaux ainsi que des clichés de cultures populaires ou ancestrales. Iels mettent en regard la manière dont se façonnent une identité et son image, que ce soit au sein du microcosme familial et local, ou du macrocosme national et international. L’exposition de Mehdi-Georges Lahlou & Candice Breitz s’étend hors les murs avec l’inauguration d’une pièce monumentale intitulée Into the Palms the Birds de Mehdi-Georges Lahlou à Molenbeek, une commande de la Vlaamse Gemeenschapscommissie pour le centre culturel Vaartkapoen. Mehdi-Georges Lahlou (1983, Sables d’Olonne, France ; vit et travaille à Bruxelles et Paris) est artiste multidisciplinaire et pratique ainsi aussi bien la performance que l’installation, la sculpture, la photographie etc. Son œuvre s’élabore notamment autour des questions des normes de genre et d’identité culturelle. L’intérêt de l’artiste réside plus dans la manière dont les émotions vont pouvoir être déployées par la matière, que dans l’objet en lui-même. Il convoque le regard, le toucher, l’odorat (avec des épices), l’ouïe (avec des créations sonores), et jusqu’au goût qui est évoqué avec des aliments comme la semoule. Chaque élément fait référence à une culture, un cliché, une tradition rituelle, ouvrant ainsi à penser le monde. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
    Lieu
    CENTRALE for contemporary art
    Place Sainte-Catherine, 44
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 279 64 44
    Réservation : +32 2 279 64 57
    info@centrale.brussels
    http://www.centrale.brussels
  • Licht

    20.04.2023  >  21.04.2023

    • Théâtre
    De nos jours, il ne reste que peu d’histoires d’atrocités que nous ne pouvons pas nous imaginer ou dont nous n’avons encore jamais entendu parler. L’histoire des femmes yézidies en est une. 

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    En 2014, Daesh a mené plusieurs attaques contre les Yézidis, une minorité religieuse dans le nord de l’Irak. Après avoir exécuté une grande partie de la population masculine, ils ont capturé les femmes. Sur la base d’examens gynécologiques, ils ont divisé les femmes capturées en trois groupes : les femmes mariées avec enfants, les femmes mariées sans enfants et les femmes et jeunes filles vierges. Considérées comme un butin de guerre, plus de sept mille femmes et jeunes filles sont devenues les esclaves sexuelles des combattants de Daesh, et ont dû endurer des viols à répétitions, des avortements forcés et des tortures. En raison de l’échelle industrielle à laquelle ces violences sexuelles ont été commises, ce récit dépasse le cadre d’un acte de barbarie isolé pour devenir l’histoire iconique des violentes atteintes actuelles à l’intégrité du corps des femmes. Le caractère incommensurable de cette tragédie la rend impossible à représenter. Comment quelqu’un peut-il partager ou comprendre une expérience à la fois si universelle et si profondément enracinée dans l’intimité du corps ? Cela ne précède- t-il pas les mots et le langage ? Ou le langage n’est-il pas dès lors réduit au silence ? Pour cette nouvelle création, Tea Tupajić utilise la puissance et la profondeur du théâtre pour atteindre ce lieu inaccessible au langage et aux autres vecteurs de communication. Pendant un an, elle invite quatre femmes yézidies à se retirer ensemble et à entreprendre le voyage vers le spectacle. Le spectacle ne sera joué qu’à quelques reprises dans quelques villes. Sur une scène vide, les femmes partageront les expériences et les souvenirs les plus profonds de leur corps. Le corps raconte l’histoire par le biais du langage, de tremblements, de syncopes et établit un lien avec le spectateur dans une rencontre collective et pourtant intime. Les nuits ressemblent à une veille. Dissiper et guérir les blessures du passé et célébrer la survie de manière extatique.
    Lieu
    KVS
    Quai aux Pierres de Taille, 7
    1000 Bruxelles
    Tél : +32 2 210 11 12
    Réservation : +32 2 210 11 12
    info@kvs.be
    http://www.kvs.be