Atelier Citoyen de Saint-Gilles

En cours depuis septembre 2015 avec Aziza, Jamal, Jeannine, Joana, Maria, Laurence, Olina, Gaetano, Marie-Françoise, Sonia, Sophia, Severine, Fanny, Diana, membres du comité culturel du CPAS de Saint-Gilles.

Dans ce projet, l’art se met au service de la dénonciation des injustices sociales, d’un discours politique et des revendications des participants. La forme artistique résultant de ce processus est rendue visible dans l’espace public.

L’atelier consiste en trois phases

La première (qui est en cours depuis septembre 2015 et qui a pris fin en juin 2016) est consacrée à faire émerger les récits d’injustices sociales qui touchent les participants afin de dégager une thématique commune à partir de laquelle le groupe choisira de s’exprimer et de formuler des revendications. Ce choix s’est porté sur le traitement de l’information dans la presse et en particulier les préjugés que véhiculent ces médias autour de la pauvreté. A partir d’un cas précis, à savoir le traitement médiatique de la ‘journée mondiale de lutte contre la pauvreté du 17 octobre 2015’, les participants ont formulé des constats qui constituent la base sur laquelle ils construisent collectivement leur(s) revendication(s).
Chaque séance de cette première étape a été co-construite et animée par les travailleurs de la cellule culture du CPAS de Saint-Gilles et la médiatrice culturelle d’Article 27.

La seconde phase (septembre 2016 - mai 2017 a consisté dans la mise en place d’un atelier artistique pour donner une forme sensible à leurs réflexions.
Soucieux de pouvoir toucher un large public, leur choix s’est porté sur un atelier de cinéma documentaire. De cet atelier est né V.O., film court qui interroge « l’objectivité » médiatique (et en particulier dans le regard porté sur les médias par les personnes migrantes et en situation de pauvreté).

Dans une troisième phase du projet qui démarrera au mois de septembre, le groupe sera invité à réfléchir et à organiser (en lien avec des partenaires) la diffusion du film réalisé. « Un jour on va peut-être tous se ressembler. On aura tous un masque. Les politiques ont un masque car ils se voilent la face. Et nous aussi nous avons un masque parce que les politiques nous considèrent comme une statistique. Ils projettent sur nous le même visage : on est tous pareils, sans émotions, inertes, malléables. Une sorte de masse informe. Pour moi, prendre la parole, c’est sortir de
l’anonymat, de la statistique. Nous remettre un visage, montrer que nous sommes autre chose, que nous ne sommes pas des chiffres ni des pantins, que nous avons des idées. Nous voulons faire comprendre cela ! »
J.

En partenariat avec :
CPAS de Saint-Gilles, cellule culture, Gsara, Médor

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